Le Musicien Fédéré
Le Musicien Fédéré sous l’impulsion d’Alfred Richard
Rédacteur à l’Echo du Nord où il écrivait « Bulletin Orphéonique » et la « Correspondance Orphéonique » sous un pseudo, Alfred Richart fondateur et président emblématique de la Fédération Régionale des Sociétés Musicales du Nord / Pas-de-Calais veut créer en 1920 un organe presse visant à devenir l’intermédiaire entre la Fédération et les musiciens fédérés.
Un an plus tard est publié pour la première fois le Musicien Fédéré. D’abord mensuelle et bimestrielle en 1937, le premier numéro évoque dans un article une convention passée entre la Fédération et la SACEM. Quelques mois plus tard, Le secrétaire de la Fédération, Fanyau, couvre même le journal d’éloges.
Défendant les pratiques musicales populaires, mais aussi la nécessité d’une diffusion à plus large échelle de la musique (campagnes, écoles), Alfred Richard alors Président du Comité de l’Oeuvre de la Reconstitution des Musiques françaises sinistrée, écrit sur les questions des dommages de guerre, sur une enquête sur les pertes matérielles subies par les sociétés musicales…
15 ans après sa création, les recettes du Musicien Fédéré sont de 15 245 francs, impliquant qu’à 5 francs l’abonnement, on peut estimer que le tirage devait être d’environ 3 000 exemplaires, ce qui n’est pas si loin du chiffre de (2006-2007) qui est de 3 700 exemplaires.

Le format
Publié sous un format A3 de 8 pages au cours des années 30, il est devenu une revue autour de 1982 en passant au format A4. Le Musicien Fédéré va également s’étoffer passant de 8 à 12 pages sous l’impulsion de son rédacteur en chef de l’époque, Florent Lemire (compositeur de la Marche de la Fédération). Il retrouvera le format journal à la fin des années 80 avant de retrouver son format actuel dans les premières années du troisième millénaire. La couleur apparaissant quant à elle seulement au milieu des années 90.
Le contenu
Les pages intérieures sont d’abord réservés aux œuvres de fiction (feuilleton une scène militaire intitulée » Candidat à la musique » par Georges Carpentier, « Histoire triste et véridique d’un pauvre violon » par Emile Camys en 1922, » Mémoires d’un bidet de bois mélomane » en 1924. La troisième page propose l’actualité des sociétés musicales et la dernière page à la publicité.
L’année 1923 marque un tournant dans le contenu du journal puisqu’elle va voir l’apparition de biographies de compositeurs et musiciens tels que Edouard Lalo ou Adolphe Sax ainsi que des portraits de musiciens professionnels issus de la Région. À partir du n°25, le docteur Guyot publie quant à lui une série de causeries médicales autour de thèmes divers (nerfs des musiciens, le cerveau de Wagner, la musique thérapeutique, la musique au berceau). Des innovations verront par la suite le jour avec notices sur des œuvres classiques du répertoire des harmonies d’autres donnant quelques conseils d’interprétation bien utiles aux chefs d’orchestres amateurs.

Le comité de rédaction
Le comité de rédaction est constitué de : Patrick Robitaille (directeur de publication), Philippe Fournier (gérant), Laurent Mercier (co-gérant), Jean Pepek (rédacteur en chef), Jean-Marie Hennequin, Chantal Bécue et Joël Bourdon .
Publication
L’édition du journal a été confiée à la FRSM HDF Diffusion SARL qui a décidé de s’entourer de Cré@Repro en ce qui concerne la composition, le montage et le routage, ainsi que de Presse Flammande (Hazebrouck) pour l’impression.